Si les résultats de LREM sont très loin de la percée annoncée, ils ne sont nullement catastrophiques. Elle a emporté une fraction significative de l’implantation socialiste traditionnelle.
Combien de temps encore ces partis survivront-ils ? Et combien de temps le Parti socialiste résistera-t-il à cette mode ? Car si le packaging est important, les idées politiques le sont davantage.
Le Palais Bourbon (ici en 2006).
tamadhanaval/Flickr
Les électeurs viennent de la renouveler profondément, et même comme jamais ils ne l’avaient fait sous la Vᵉ République, pas même en 1958 lors du retour au pouvoir du général de Gaulle.
Les nouveaux venus du Palais Bourbon.
Thomas Samson/AFP
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Au terme d’une longue période électorale, le paysage politique français est totalement chamboulé. Les anciens partis de gouvernement sont marginalisés au profit d’une force centrale.
Emmanuel Macron, dimanche 18 juin 2017, au Touquet.
Christophe Archambault/AFP
Riches en résultats inattendus ou mal perçus, ces élections législatives sont un ferment de recomposition politique qui fera date dans l’histoire de la Vᵉ République.
Le siège du Parti socialiste, à Paris, le 12 juin 2017.
Lionel Bonaventure/AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Laminée aux législatives par la percée du mouvement d’Emmanuel Macron, la gauche peut-elle renaître de ses cendres ? Sans doute, mais en dehors des cadres politiques habituels.
Dans un bureau de vote, dans l'ouest de la France, dimanche 11 juin 2017.
Loïc Venance/AFP
La gauche française a fini sa gentrification, sa mue en portant Emmanuel Macron au pouvoir celui qui pose là le libéralisme économique tout aussi bien qu’une forme du libéralisme culturel.
Emmanuel Macron, à Paris, le 10 mai 2017.
Eric Feferberg/AFP
Les anciennes forces de gouvernement, PS et LR-UDI, sont directement impactées car elles sont sur les lignes de faille du bouleversement correspondant à la transition entre deux systèmes partisans.
Emmanuel Macron et François Hollande lors des cérémonies du 8 mai à Paris.
Stephane de Sakutin/AFP
Si l’absence d’une ligne politique claire a précipité la déroute des partis de gouvernement, elle constitue également une sérieuse menace pour le nouveau locataire de L’Élysée.
Le jour d'après, cérémonie à l'Arc de triomphe le 8 mai.
François Mori/AFP
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
Le Président en marche, dans la cour du Louvre, le 7 mai 2017.
Philippe Lopez / AFP
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
Le 1er mai, Jean-Luc Mélenchon participe à la cérémonie à la mémoire de Brahim Bouarram, qui avait été poussé dans la Seine par des militants d'extrême-droite après une manifestation du Front National.
Thomas SAMSON / AFP
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À la veille du second tour de l’élection présidentielle, Jean‑Luc Mélenchon adopte une position ambiguë vis-à-vis du Front national. Une stratégie dangereuse pour lui comme pour son mouvement.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les dérives de l’irresponsabilité, de la haine et de la jouissance destructive et autodestructive sont le fait d’une société qui perd son principe d’unité.
Benoît Hamon, en meeting à Captieux (Sud-Ouest), le 16 avril.
Mehdi Fedouach/AFP
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Le candidat de la « Belle alliance populaire », Benoît Hamon, n’est plus désormais crédité que de 7 à 8 % d’intentions de vote. Comment en est-il arrivé là ?
Benoît Hamon lors d’un déplacement à Strasbourg le 23 mars dernier.
Patrick Hertzog/AFP
Moins idéologiques que Fillon et Le Pen, les deux candidats partagent nombre de propositions. Avec un point saillant dans le programme très approfondi de Jean-Luc Mélenchon : la justice.
Benoît Hamon, le candidat PS, en butte à une série de « trahisons » dans son propre camp.
Philippe Lopez/AFP
La montagne des primaires a accouché de deux figures étranges : à gauche, un candidat engoncé dans un costume trop grand pour lui ; à droite, un candidat revêtu d’un costume taché.
Docteur en science politique. Université Paris-Panthéon-Assas, ATER à l'Université Clermont-Auvergne, spécialisé en histoire sociale des idées partisanes, Université Paris-Panthéon-Assas